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Huez
Après la “déception” de l’Autriche, il est temps de penser tout doucement à reprendre les activités sportives. Une fois la date des vacances choisie et surtout le lieu, j’ai cherché une date de trail pour le fun.
Après une courte recherche autour de l’Alpe d’Huez, c’est finalement sur le trail de l’Etendard partant de Bourg d’Oisans et s’arrêtant à Saint Sorlin d’Arves que j’ai décidé de m’aligner. L’organisation proposait pas moins de 4 distances, un 16 km sur Bourg d’Oisans, un 22km sur Saint Sorlin ainsi qu’un 45 et un 65 km reliant les deux. Mon choix s’est arrêté sur le 45 km totalisant 3000 m de D+ dont près de la moitié se concentraient sur les 16 premiers km.
En termes de timing, on est presque sur ironman ! Debout à 4h du matin, un déjeuner rapide et à 5h du matin, me voilà dans la voiture pour descendre les 21 lacets de l’Alpe d’Huez, dans le noir, le brouillard, la pluie…, la journée s’annonce fun ! Marie et Rose sont restées dans la station pour m’encourager lors de mon passage. Elles redescendront prendre la voiture plus tard pour rejoindre l’arrivée. Après un peu plus d’une heure d’attente dans le foyer de la mairie et une fois le briefing fait, on nous conduit sur le lieu du départ situé à quelques km de là.
Notre départ est prévu pour 7h mais suite à un débalisage, l’organisateur devra rediriger les 65 km sur la bonne route et refaire le balisage pour notre passage. On partira finalement vers 7h15. Sur la ligne de départ, nous sommes un peu moins de 70 participants. La volonté de l’organisateur est de permettre aux participants de profiter de la montagne et donc de se retrouver parfois seul au milieu de cette nature. Cette vision des choses aura certainement une incidence sur la suite de la course, on est certain ici de ne pas avoir de file comme j’ai pu le voir sur certaines vidéos de la 6000D.
La difficulté du 45 km, c’est de partir directement en montée sur un « single track » direction Villard-Reculas et ensuite bifurcation vers l’Alpe d’Huez. C’est la plus longue montée que j’ai pu faire à pied jusqu’à présent. Une montée sans fin à appuyer sur les bâtons, même les bras ont mal et même plus que les jambes.
En début d’effort, j’ai rapidement retiré des couches, je crève de chaud après à peine 2km. Mais, plus on monte, plus les arbres disparaissent, les températures diminuent, le vent augmente. Les conditions sont de plus en plus éprouvantes. Je m’y attendais un peu et même si l’organisateur nous avez dit que ça devait se dégager, il n’en fut rien. On comprend mieux aussi pourquoi, nous devions prendre dans nos sacs des vêtements long.
Après une dizaine de km, j’arrive au ravito de la station où Marie et Rose m’attendent. Après quelques encouragements et après avoir remis une couche, je repars en direction du lac blanc à 2700m. Je devrais y être dans 6 km et plus ou moins 900 m de D+. De son côté, la météo ne semble vraiment pas s’améliorer, au plus on monte, au plus le vent souffle et on voit de moins en moins loin. Ça grimpe, de temps en temps, je rattrape des concurrents du 65 km. Sur ma distance, je suis dans le top 5 et même dans les 3 premiers.
J’arrive enfin à la télécabine à 2700 m et là surprise, l’organisateur a pris la sage décision de nous arrêter. Le risque de perdre des gens à cause du brouillard est devenu trop important, vu le nombre de participant, nous risquons réellement de nous retrouver seul et de nous perdre. Il est vrai que la visibilité pour voir les balises est limite et que pour la suite du circuit, nous ne suivons plus les sentiers, ce qui rend également toutes interventions motorisées impossible sauf en hélico.
C’est comme ça qu’après 16 km de trail, à mesure des arrivées à la télécabine, nous descendons en groupe en direction de la station. Chacun téléphone aux accompagnants pour les prévenir. J’en profite pour remettre des vêtements secs car j’en avais pris dans mon camelback.
Etant de retour à la station, je peux rendre mon dossard et retourner en moins de 5 minutes au logement pour ne pas attendre les navettes du retour. Les autres traileurs seront rassemblés dans un local de l’ESF pour attendre les bus.
Il faudra donc revenir pour arriver au bout de ce trail.
Prochain rendez-vous, aucune idée mais je vais reprendre l’entrainement running et établir assez vite le calendrier de la suite de la saison voire les gros rdv de 2020.
L’Autriche
Voilà un peu plus d’une semaine que j’ai franchi la ligne d’arrivée de l’ironman d’Autriche. Pour ce 11ème, vous aurez également droit au petit résumé habituel, même si ce n’est certainement pas celui qui va me laisser les meilleurs souvenirs, sauf les moments passés en famille avant l’épreuve.
Mercredi, après 14h de route, de nombreux travaux, de nombreux bouchons, nous arrivons enfin à notre première étape en Autriche à quelques km de Klagenfurt. Un trajet épuisant et la récupération ne sera pas des plus facile, il fait plus de 30 degrés. Le jeudi, direction Klagenfurt en marchant via le circuit à pied de l’Ironman, après une trentaine de minutes de marche, nous sommes au village expo. Le village venant d’ouvrir, je file vers la tente de massage, pour permettre au haut de mon dos de se relâcher. En effet ça fait déjà quelques jours que j’ai mal dans le haut du dos, l’ostéo étant en congé, c’est Florence Crowet qui s’est occupée de mon cas et l’efficacité des soins prodigués se fait sentir. D’ailleurs, le samedi et dimanche, ce qui me faisait mal depuis plusieurs jours ne sera plus qu’un lointain souvenir. Une fois ce dernier massage terminé, nous découvrons un peu plus la ligne d’arrivée, c’est juste énorme, on va passer cette ligne sur une scène digne des grandes stars ! Le passage obligé, c’est bien évidemment la tente du secrétariat afin de prendre possession du dossard et de tout ce qui va avec. Après une petite matinée passée sur Klagenfurt, nous retournons dans notre hôtel où j’ai prévu du repos et un petit passage à la piscine pour me relaxer un peu. Le vendredi, on bouge de quelques km pour nous rapprocher de Klagenfurt ou du moins du centre névralgique de l’Ironman. Il fait toujours très chaud et la question du combi ou pas combi se pose depuis plusieurs jours. Avec une eau qui est déjà à 26 degrés et une journée du samedi annoncée comme étant la plus chaude, il est clairement illusoire de croire que l’eau va redescendre sous les 24,5. Je décide donc comme beaucoup d’athlètes d’acheter une Swim-suit pour la partie natation, histoire d’avoir le moins de résistance possible dans mon avancée aquatique. Je vais avoir l’occasion de la tester vendredi et samedi, ce qui me permettra d’apprécier la température de l’eau qui effectivement est chaude. Vendredi et samedi passent avec les mêmes rituels, pasta party, pose du vélo,… Bref, dimanche matin, il y a Ironman.
Le dimanche, 3h30 debout, 4h peti-dej et 5h direction le parc à vélo en famille. Il me reste juste à mettre mes bidons, ajuster la pression des pneus et ensuite direction le départ. La journée s’annonce difficile pour moi. Coté météo, on annonce un vélo chaud mais on prévoit également une dégradation orageuse, le timing des différents site internet n’est pas toujours synchro donc je m’attends un peu à tout. De mon côté, je sais que je vais en baver, natation sans combi, pas assez de km en entrainements pour le vélo, seule la course à pied pourrait sauver l’honneur mais encore faudra-t-il ne pas être trop épuisé au moment de me mettre en route sur le marathon. Physiquement, le jour de l’épreuve, pas de douleur au dos, le seul élément « négatif » est une toux importante, un nez qui a tendance à se boucher et des poumons qui ronronnent un peu, bien que ces signes ne m’alarment pas trop, mon état d’après course ne me laissera pas douter de l’influence de ces derniers paramètres.
On en vient à la course. Le départ est donné au « Pro » puis vient notre tour. Nous avons droit à un rolling start à savoir que le coup de départ est donné et nous sommes lancé par 10 athlètes toutes les 5 secondes. Ce système permet de fluidifier un peu la natation et de pouvoir vraiment nager chacun à son rythme. Je décide de partir du box 1h. Je sais que c’est un peu utopiste, je risque surtout de voir beaucoup de monde me rattraper. A ma grande surprise, c’est un peu l’inverse qui se produit, j’ai vraiment l’impression de reprendre pas mal de monde ! Coté sensations, ce n’est pas trop mal, l’eau est chaude et je ne compense pas avec mes jambes. En gros, ça se passe assez bien. Une fois sur le retour et le soleil de face, mes nouvelles lunettes de natation sont juste parfaite malgré le soleil levant, je ne suis pas trop aveuglé et je parviens à garder une trajectoire correcte. Les derniers 1000 mètres se passent dans le chenal. En 3 participations, je pense que c’est la première fois que j’ai une impression d’eau sale, on n’y voit rien. Ceci dit, là encore, je parviens à bien nager, à aller droit et ne pas être embêté. Quand je vais visionner les vidéos prise par Marie après course, je trouve même que je garde un style correct. Après un peu plus d’une heure neuf minutes, je sors enfin de l’eau, j’ai réussi à limiter la casse. Après un long trajet à pied, je trouve rapidement mon sac, je me change complétement et après 7’30’’ de transition, me voilà sur le vélo pour le gros morceau du jour et sans doute celui qui me fera souffrir le plus. Nous débutons les 179 km par la nouvelle boucle. Je commence à rouler avec prudence, le circuit est roulant, il ne faut surtout pas se laisser emporter. Je gère au mieux, la moyenne est très bonne et pour le moment les sensations sont bonnes. Les km filent, on roule sur des routes XXL, pas un trou, ça roule, je peux rester sur le prolongateur. Néanmoins, on commence doucement à avoir quelques bosses, la fatigue s’installe doucement mais surement et les douleurs habituelles au niveau du cou commencent à apparaître. Je vais un peu merdouillé au niveau du ravito mais heureusement je vais éviter d’être à sec. Après 93 km nous avons terminé la première boucle et je suis déjà un peu usé. C’est parti pour la seconde boucle, le début est également roulant mais je ne sais plus comment me mettre sur mon vélo tellement j’ai mal au cou. Une pause pipi, permettra un peu d’estomper ça. Je continue, j’essaye de ne pas trop faire descendre la moyenne mais dans cette seconde boucle, j’ai vraiment du mal. Je commence aussi à avoir mal au pied, je retire mes chaussettes, ça s’améliore mais ça reviendra plus tard. Je suis vraiment sur le très très dur dans cette seconde boucle. Et pourtant les grosses difficultés vont seulement arriver après le 130ème. J’ai super chaud, j’ai vraiment une impression de surchauffe sur cette bécane. Bien parti pour faire entre 5h-5h15 mais ce chrono décolle. Je suis au bout, du circuit, du rouleau après 5h35 de vélo, la galère. Pour la première fois, je songe vraiment à abandonner. Le ciel devient comme mon mental… sombre. Je suis en surchauffe mais bon, je continue, rien n’est impossible, je peux encore être sous les 10h mais, j’ai brulé beaucoup de cartouche. Après une transition de 6’30, je suis debout sur mes deux jambes. Dehors, le vent devient très violent, à tel point que la partie cycliste est neutralisée. Les barrière nadars tombent et puis le déluge, une drache qui va durer pas loin de 45 minutes. De quoi me faire passer la sensation de surchauffe. Tout commence donc assez bien pour cette partie course à pied, j’ai vachement moins chaud, je ne suis plus sur le vélo et les douleurs du vélo sont passées. Je pars sur un rythme que je pense pouvoir tenir et qui pourrait me faire boucler ce marathon en 3h. J’effectue les 10 premiers km en 43 minutes. A ce moment, je pense pouvoir tenir ce rythme. Mais voilà, vers le 15-16ème km, la machine commence à avoir des ratés. Et là, je me connais assez pour savoir que je vais déguster, reste à savoir l’intensité de cette dégustation. J’essaye néanmoins de tenir le rythme jusqu’au 21ème, ce que j’arrive à faire. Et puis, le coup de bambou… Un coup de massue de plus de 10 km, la machine ne veut plus, je n’ai jamais autant marché. De temps en temps, je relance mais ça ne dure jamais très longtemps. De temps en temps d’autres athlètes dans la même galère m’encouragent. C’est avec David le Suisse, que je vais subir cette galère le plus longtemps, on effectuera quelques km ensemble, en trottinant. Vers le 32ème, alors que je reviens vers le point névralgique de l’organisation, j’arrive enfin à repartir. L’odeur de l’écurie commence à se faire sentir. Je m’accroche autant que possible à certains participants qui ont un bon petit rythme, certains ne se rendent même pas compte que je suis réellement sur leurs talons. Comme d’hab dans les 5 derniers km, le psychologique prend un fameux ascendant sur le physique et la machine s’emballe à nouveau. Revenu au bord du lac, je n’ai qu’une seul chose en tête voir cette ….. de flèche qui indique la « finish line ». Je prends enfin la direction de la scène de concert, Marie et Rose sont là, je fais les derniers mètres, un chrono pourri mais ouf : « je suis toujours un Ironman »
C’est certain, c’est le pire de tous. Il y a une foule d’explication ou d’excuses mais il faudra c’est sur tout repenser, commencer la préparation plus tôt, retourner sur un parcours qui me convient mieux.
Maintenant place au repos, aux vacances en famille, aux randonnées, aux trails, aux joggings, … Je vais pour cette dernière partie de saison me concentrer sur la course à pied et plus particulièrement les trails. En profiter également pour développer « Smarth-L-Coaching » et surtout voir cette nouvelle maison s’achever et déménager.
Merci aux « mamy » pour les gardes qui m’ont permis de m’entrainer, Merci à Marie et Rose pour leur soutien au quotidien et leurs encouragements aux moments les plus difficiles et merci à vous pour vos encouragements et votre soutien.
Autriche en approche
On y est presque…
Le programme des prochains jours est connu. Mercredi matin, nous prenons la direction de l’Autriche pour y être dans la soirée. Nous passerons deux nuits dans un hôtel à quelques km du lieu de l’ironman avant de nous en rapprocher le vendredi, ça nous prendra alors 10 minutes à pied pour rejoindre le site de la course.
Ces deux dernières semaines, les entrainements ne furent pas encore très nombreux. Entre les corrections, les obligations scolaires et une météo caniculaire, il ne fut pas facile de placer quelques grosses séances. Pour couronner le tout, je me suis réveillé avec un bon blocage au dos plus tôt dans la semaine. Mon osteo étant en congé pas facile de remettre tout ça de niveau. Heureusement, j’ai pu compter sur Florence Crowet pour débloquer la situation. Après une dernière séance avec elle ce lundi, je devrais pouvoir prendre le départ de dimanche avec une énergie au top.
Ce lundi, nous avons enfin reçu le mail contenant les dernières informations sur la course ainsi que notre numéro de dossard. Si vous avez envie de savoir où j’en suis, il faudra suivre le dossard 1614 soit via le site de l’épreuve soir via l’application ironman. Si Marie-Aurélie en a la possibilité, elle vous donnera des nouvelles via ma page.
Niveau course, le départ sera donné à 6h45. Comme en 2016, le système de « rolling start » permettra aux près des 3000 athlètes de se lancer sans se frapper dessus. Sur le vélo, petit changement pour arriver au bout des 179 km et des 1400 de D+, exit les 2 boucles identiques. L’organisation à cette fois opté pour un parcours en « 8 ». Pour le marathon , pas de changement.
Comment va se passer cette ironman ? les prévisions ? Je dois bien avouer que je suis dans la plus grande incertitude. D’autant que le paramètre combi ou pas combi est en balance. Les dernières températures relevées sur le lac donnent une eau à 26 degrés et si elle ne descente pas à 24, nous aurons droit à 3,8 km en maillot, ce qui changera pas mal de choses.
Mes prévisions optimiste :
- Natation : 1h
- T1 : 4’30’’
- Vélo : 5h10
- T2 : 2’
- Run : 2h50
- (9h06’30’’)
Les pessimistes :
- Natation : 1h15
- T1 : 8’
- Vélo : 5h30
- T2 : 4’
- Run : 3h30
- (10h27)
Le feeling :
- Natation : Entre 1h et 1h05 sans la combi et 1h10 à 15 sans combi
- T1 : 6’
- Vélo : plus ou moins 5h15
- T2 : 3’
- Run : 3h-3h10
- ( 9h24)
Si jamais à la descente du vélo, j’ai une possibilité de battre mon record sur ironman, il est clair que je m’y attaque même si je dois tenter de faire 2h45 sur le marathon. A partir de là ça passe ou ça casse.
Luxembourg
Pour ce troisième LD de l’année, direction le Luxembourg et l’ironman 70.3. Comme je l’avais déjà écrit ici, il y avait divers objectifs sur cette compétition. Le premier, c’était les sensations. Je ne dois effectivement pas perdre de vue que le gros morceau de ce premier début de saison reste Klagenfurt et que c’est avant tout pour ce rendez-vous du 7 juillet que je dois me sentir le mieux. Pour les sensations, j’ai eu droit à un « melting pot ». Une natation pas trop mal, j’ai eu l’impression de devoir un peu forcer l’allure mais, je parviens à sortir en un peu plus de 30 minutes avec une moyenne de moins de 1 entrainement semaine en natation, je trouve que je limite pas mal la casse. Moins de 5 minutes après la sortie de l’eau me voilà sur le vélo. C’est clairement la partie qui me sera le moins favorable. On commence par 35 km ultra plat le long de la Moselle sur une superbe route. Je pousse encore et encore, je grille certainement plus d’une cartouche sur cette partie très roulante, je sens clairement que je manque de sortie sur le vélo et une fois sur un terrain un peu plus accidenté, j’accuse le coup des 35 premiers km. Ce circuit vélo va me paraître très long. Après avoir géré au mieux la partie la plus accidentée, nous revenons sur du plat pour un peu plus d’une dizaine de km. J’arrive à nouveau à pousser sur les jambes. Je vais terminer cette partie vélo autour des 2h35. Une transition plus tard, place aux 21 km. Je sais déjà que l’objectif 2 sera difficile à atteindre. Ceci dit, je vais un peu forcer l’allure sur les premiers km. La course à pied est clairement la partie la plus sympa, elle permet de croiser les athlètes que l’on connaît et de les encourager. Histoire de se motiver un peu plus également, je prends comme objectif de réduire les écarts le plus possible. Après quelques km un peu plus rapides, j’essaye de trouver un rythme de croisière. Pendant cette dernière épreuve, la question de mon positionnement dans ma catégorie fait surface, même si je sais que ça ne doit pas être bon, j’ai encore en tête le troisième objectif, essayer de décrocher un slot pour Nice. Dans ma catégorie, il y a 7 places à prendre. Malheureusement, c’est juste avant le dernier tour que je sais que je ne suis même pas dans le top 10. J’ai déjà raté une qualif à Hawaï pour 1 place et 1’08’’… Je vais donc refaire le forcing sur cette dernière boucle car on ne sait jamais. Finalement, c’est après 4h28 d’effort que je franchi la ligne d’arrivée.
Que penser ?
Objectif 1, les sensations : J’ai connu pire, pas trop mal en natation, je crois que ça devrait passer en 1h05 en Autriche. Pour le vélo, les jambes ont clairement du mal, si j’essaye de trop pousser, je prends directement le mur les km d’après. Sur Klagenfurt, je pense que le vélo passera entre 5h10 et 5h20. Coté course à pied, on dirait que ça marche ! J’ai un niveau de course à pied assez bon, qui me permet d’avoir un bon rythme malgré la fatigue du vélo et de la natation. Sur toutes les épreuves que j’ai fait cette année en triathlon, j’ai amélioré tous mes parcours à pied.
Objectif 2, me rapprocher des 4h14 : C’était le chrono 2017, il est toujours difficile de comparer une année à une autre mais 2019 me fait apprécier 2017 finalement. Hors en 2017, en juin, j’avais déjà quelques problèmes musculaires qui 3 mois plus tard m’empêcheront de courir. Hormis une différence de presque 300 m au GPS pour la natation, le reste est similaire. J’effectue celui de cette année avec 5 min de plus en natation, ce qui est un temps presque identique si on considère les presque 300m en plus. Par contre, j’en suis à pas loin de 10 minutes de plus sur le vélo mais à 2 minutes de moins en course à pied.
Objectif 3, Nice : Avec une 14ème place dans ma catégorie pour 7 slots, il était un peu utopiste de rester à la distribution mais sur un mal entendu, on ne sait jamais.
Je n’aime pas être négatif, j’ai fait de mon mieux avec les moyens que j’avais. Le mieux n’est pas toujours le meilleur, faut faire avec.
Pour le temps qu’il reste d’ici le 7 juillet, il reste encore la possibilité de faire quelques entrainements vélo, course et natation digne de ce nom mais, ils auront à mon avis plus la vertu de me rassurer que de m’améliorer.
Merci pour vos message et vos encouragements
Belfort
Voici le très demandé résumé de Belfort 😉
Pour cette édition 2019, c’est en mode préparation que j’allais à Belfort. Le mardi, j’étais sur le vélo pour une sortie de 155km et le mercredi 120 km et 20 km à pied, de quoi laisser quelques traces dans les jambes. D’autant plus que jeudi et vendredi, je n’ai pas su m’entrainer.
C’est finalement seul que je vais me rendre sur place, il n’y aura pas de « bravo papa » sur le bord de la route. Arrivé le vendredi fin de journée, je poussais déjà une pointe jusqu’au plan d’eau afin de prendre mon dossard et voir s’il n’y avait pas eu de modification par rapport à l’édition précédente. Les dernières taches de la journée étaient simples, préparer le matériel, manger et se reposer en espérant que le petit mal de crâne présent ne revienne pas le lendemain.
Après une nuit assez agitée et peu reposante, il est temps de se lever. Comme à 5h du matin je ne dormais déjà plus, j’ai décidé de me lever après un rapide petit-déj, je prenais la direction du lac de Malsaucy. Je suis arrivé sur place avant les bénévoles, pas loin de 3h avant le départ. De quoi avoir largement le temps de me préparer et d’installer mes affaires dans l’air de transition. Peu après 8h, il était temps de vraiment s’activer pour mettre la combi et se concentrer un minimum.
Du coté des conditions de course, on n’est plutôt pas mal. L’eau est proche des 20 degrés de quoi rendre la natation agréable dès le début. Niveau climatique, on annonce du soleil jusque 11h et ensuite une dégradation orageuse. En gros tout est possible.
A 9h le départ est donné à quelques 600 participants. Vu le sens de rotation dans l’eau, je décide de partir de la droite, histoire de me dégager facilement et d’être tranquille. Un choix à moitié payant. Si très vite j’ai su nager à mon rythme, j’ai quand même reçu deux solides coups, l’un à la tête et l’autre à la mâchoire. Le reste de cette première boucle ne se passera pas trop mal, lors de la sortie à l’australienne mon chrono est de plus ou moins 15 minutes. Il en sera de même pour mon deuxième tour. Finalement, je sors de l’eau en 31’04 ce qui n’est pas mal vu l’entrainement natation que j’ai pour le moment, je limite donc assez bien la casse. Moins de 6 minutes plus tard, je suis sur le vélo. Comme je sens assez vite que les deux sorties à vélo de la semaine sont encore dans les jambes, je décide de gérer et de ne pas trop y aller au forcing. Il y a quand même une peu plus de 1200 de D+ sur les presque 90 km de vélo avec en prime le ballon d’Alsace à grimper. Coté météo, la pluie ne semble pas venir même si les nuages se font un peu plus nombreux, il fait même chaud. Vient le ballon, que je grimpe au tempo, je reprends pas mal de monde sur cette partie-là du circuit. Au moment de basculer et de redescendre, on commence à sentir quelques gouttes. Pas de chance, pour redescendre, la pluie sera bien présente, accompagnée d’une chute des températures. La descente va donc me paraître interminable, je vais être tout du long sur les freins pour ne pas me planter dans un virage à cause de la route mouillée et pour parfaire le tout, j’ai froid. Une fois en bas, le temps est de nouveau sec et avant de descendre du vélo, j’aurais de nouveau chaud. Je termine le vélo en 2h49, ce n’est pas terrible mais c’est un temps logique. Il me faudra moins de 2 minutes pour être sur le parcours à pied. Pour totaliser un peu moins de 20 km, nous devrons nous acquitter de 3 tours. Là encore, je suis en mode gestion, pas la peine de m’exploser, je décide de ne pas partir en mode formule 1. Mais malgré tout, je commence à remonter pas mal de monde et sur cette troisième épreuve, les jambes sont bonnes. Finalement, je vais boucler la partie running en un peu plus d’une heure onze et arrêter le chrono à 4h38. Je passe la ligne d’arrivée en 30ème position. Le chrono est identique à celui de 2018 par contre, je termine beaucoup plus frais et avec un chrono running inférieur de 3 minutes, un signe positif.
Le prochain triathlon devra se faire en mode zéro déchet dans les jambes, ce qui ne m’empêchera pas de m’entrainer, il faudra juste penser à la récupération afin d’être au mieux sur l’ironman 70.3 du Luxembourg le 16 juin.
TDS
TDS pour trail du diable au Sukre. Au programme 42 km et environ 1000 m de D+ dans la région d’Ellezelles et Frasnes. Pour la plus longue distance, on dénombrait une centaine d’inscrits pour une TDS qui sur l’ensemble des distances a rassemblé 1300 participants.
Pour cette plus longue distance, le départ fut donné à 8h30 depuis le parking du restaurant le Mylord. Au Briefing, on nous annonce une première dizaine de km moyen, puis quelques km relativement calmes et faciles pour terminer avec une partie plus variée aussi bien au niveau du revêtement que du relief.
En terme tactique, pas de changement, un départ légèrement en surrégime pour un 42 km histoire de voir la motivation des plus rapides du peloton. Sur le tour de chauffe, ça semble vouloir s’accrocher. Km après km, je creuse l’écart mais dans les 10 premiers, j’aime autant ne pas vendre la peau de l’ours. Je vais donc toujours faire comme si les poursuivants étaient juste derrière. Ceci dit, une fois dans les difficultés, je sais que je dois avoir une avance suffisante pour gérer tout ça à « l’aise ». Après un long moment seul, Je reviens sur le circuit commun avec les autres distances, il reste encore quelques difficultés mais assez vite, on arrive sur les 4 derniers km du circuit qui permettent de remettre du rythme et de terminer en boulet de canon. Au final, 40,5 km et un chrono légèrement sous les 3h. Une 6ème victoire sur trail depuis janvier.
Article Nord Eclair: page,SU_QUOTIDIENS,20190502,TOURNAI,1,10
Cannes
J+4 après Cannes, même si je ne me sens pas vraiment fatigué, la semaine est propice pour reposer le corps quelques jours. Étant en stage avec les sections sportives d’Irchonwelz, les habitudes d’entrainement sont largement perturbées. En cette période, il faudra retrouver le rythme au plus vite dès la semaine prochaine.
Retour sur le triathlon de Cannes où j’ai pu allier vacances en famille et sport. Cette compétition que j’ai fait pour la troisième fois se déroulait une semaine après la fin du stage LBFTD, donc, quelques jours après mon retour à la maison, il était déjà temps de reprendre la route vers le sud. Après deux jours de tourisme en famille où nous avons pas mal marché, à la veille du triathlon, c’est plutôt en voiture que nous avons circulé. J’ai enfin pu découvrir deux villages que je n’avais fait que traverser en vélo lors de l’ironman de Nice. Maintenant, je connais un peu mieux le magnifique village de Gourdon et de Tourrette sur Loup.
Samedi fin de journée, après une brève préparation du vélo et du matériel dont j’avais besoin le dimanche, je prenais la direction du parc pour y déposer mon Orbea Ordu qui n’a plus roulé depuis un an. J’en profite au passage pour assister au briefing de course qui finalement ne m’apprendra rien grand-chose, si ce n’est que nous aurons droit à beaucoup de vent et peut-être une natation une peu plus courte si les conditions sont trop mauvaises le matin… j’ai vraiment bien fait d’aller si loin en espérant profiter du soleil.
A noter que pour cette édition, nous n’avons plus d’air de transition, nous devons mettre tout notre matériel à coté de notre vélo et vu l’espace, il ne faudra pas trop s’étaler.
Pour en venir au déroulement de la course. Dimanche, c’est dans une eau relativement froide que le départ est donné. Il est 8h quand les presque 1000 athlètes sont libérés dans une mer pas chaude mais assez calme. Comme d’habitude, il faudra un peu de temps pour que la masse se dilue un peu et que la natation devienne agréable. Pour ma part, les sensations ne sont pas trop mauvaises, ce n’est pas facile de se diriger mais je m’en sors pas trop mal. Pour arriver au bout des 1900 m de natation, nous devons effectuer deux boucles avec sortie à l’australienne. J’effectue la première boucle en un peu plus de 14 minutes, pour la seconde, je vais mettre plus ou moins le même temps. Je boucle la partie natation en 28’49’’. Coté transitions, il me faudra un peu plus de 5 minutes pour passer de la natation au vélo, petit souci lors de l’enfilage de la veste vélo. Vient ensuite le gros morceau de l’épreuve avec 105,6 km, du vent et 1700M de D+, du côté de la montre Garmin on est même à 1900. Le début du parcours se fait en bord de mer et le vent est légèrement de dos et latéral, ce qui vaut à la rubalise et à certaines barrières nadar de ne pas faire bon ménage. Cette section qui nous conduit jusque Mandelieu, nous permet de nous échauffer pour la première difficulté qui nous amène jusque Tanneron. Sur cette première bosse, les sensations sont bonnes, je ne donne pas trop car je sais que la pente est longue. Jusque-là, tout roule, rien à signaler. La descente arrive enfin, je sais que ce n’est pas ma partie favorite car la déclivité est assez forte et la route sinueuse. C’est dans cette première descente, que les ennuies arrivent, de freinage en freinage, les sensations sur le vélo se dégrade, le freinage ne se fait pas correctement, je ne sais presque plus freiner. Après un bref arrêt et une analyse rapide de la situation, je constate que j’ai un souci mécanique. L’étrier de frein se devise du cadre. Impossible de continuer sur la selle, je dois jouer avec le frein avant et ne pas prendre trop de vitesse. Je commence à perdre du temps, j’en perds un peu plus quand je m’arrête à côté d’un gars qui a fait une chute. Après quelques minutes où je m’assure qu’il va bien, je continue ma route. Arrivé en bas, je m’arrête, un arbitre en fait de même pour voir ce qui ne va pas. Après une explication rapide, il me dit que je peux attendre la voiture d’assistance pour réparer. Il y avait quelques spectateurs autour de moi, mais personne n’avait l’outil ad hoc pour la réparation. Devant moi, j’ai la difficulté suivant, pour monter, je n’ai pas besoin de frein, je décide donc de ne pas attendre sur place la voiture d’aide. J’enfourche mon vélo et j’attaque cette nouvelle ascension. Et là bonheur, j’aperçois un cyclo sur le bord de la route en discussion avec un signaleur. J’ai enfin le bon outil pour réparer. 9 me prend quelques minutes car je ne vois pas tout de suite comment faite. Quand enfin c’est fait, je peux me remettre en selle et récupérer un maximum de place perdues. Par contre, pour le chrono les 20 à 30 minutes perdues, ne sont pas récupérable. Me voilà reparti avec de bonnes jambes. Globalement, je suis très satisfait de mon attitude dans les montées, les jambes tournaient bien et je ne ressentais aucune souffrance excessive. Pour les descentes, c’est une autre histoire. Les problèmes de freins étant toujours dans ma tête, je reste encore fort prudent sur la vitesse que je me laisse prendre, la route est sinueuse et en plus les voitures peuvent remonter certaines routes. Je reste donc très voire trop prudent, je perds très certainement du temps. Les 5 derniers km du vélo se termine en force vent de face le long de la mer. Je termine le vélo après 4h03 de pédalage. 2 minutes après mon entrée dans le parc à vélo, je suis sur l’épreuve pédestre. Les 16 km sont à faire en 4 boucles. Sur cette dernière partie, je prends mon rythme assez vite et j(‘essaye de le garder même dans les quelques coup de mou qui passeront dans le 3ème tour. Fin du running après un peu moins de 1h.
Prochaine épreuve, le trail du Diable au Sukre.